BMW Série 6 E24, Elégance et distinction !

Sur les trois derniers articles, Opel Corsa, Peugeot 204 et R5 GT Turbo, je vous ai relaté quelques expériences personnelles mais avec la série 6 de BMW, ce ne sera pas le cas ! En effet, ma famille et mon entourage ne faisant pas partie « de la Haute Société », cible visée par BMW pour ce modèle !

Certes, un de mes oncles chef d’entreprise, roulait un temps en série 7 E23 et série 5 E28 mais point de série 6, en conséquence, je n’ai pas eu la chance de rouler ce modèle. Donc pas d’anecdote !… Quoique… Si… une petite : lors d’une virée au Luxembourg entre potes alors que nous avions vingt ans, nous nous étions photographiés à côté d’une belle série 6 argent en brandissant nos clés de voitures faisant croire qu’elle nous appartenait ! Seulement, les clés étaient celles de la vieille Coccinelle d’André !…

Dessinée sous la direction du Français Paul Bracq, qui était auparavant chez Mercedes (voir également l’article sur la Mercedes SL R107), la série 6 E24, tout en prolongeant le style initié par « Die Neue Klasse » de 1965, est un très élégant coupé aux lignes tendues lui donnant une classe naturelle et ne laissant indifférent tout amateur de design automobile.

Cette ligne sublime est de plus magnifiée par cet avant « gueule de requin » ou « shark noise » en anglais, devenu caractéristique des BMW de l’époque et qui donne toute son agressivité au modèle, du genre sur l’autoroute : « bon, tu dégages avec ta berline poussive ? Je n’ai pas que ça à faire ! ».

BMW série 6 E24 vert métallisé

C’est en 1976 qu’a été lancé ce modèle destiné à remplacer un autre très beau coupé BMW, le 3.0 CS E9 qui s’est distingué entre autres par ses nombreux succès en sport automobile. Reposant sur la base technique de la série 5 E12, il ne sera proposé au départ en seulement deux définitions : 630CS (2986 cm3, 185ch) et 633CSI (3120 cm3, 200ch), uniquement en 6 cylindres. Au vu des rapports poids/puissance et des performances, elle s’apparentait plus à un coupé grand tourisme qu’à une sportive. Pour cela, il faudra attendre deux ans et la présentation de la 635 CSI (3453 cm3, 218ch) qui donnera une touche plus radicale au modèle. C’est d’ailleurs à peu près au même moment que BMW entame un programme compétition pour l’E24 qui ne sera d’ailleurs pas aussi important qu’avec l’E9, il faudra en effet compter avec les changements de réglementations qui imposeront un nombre minimum d’exemplaires fabriqués en série afin d’homologuer un véhicule en compétition. Le but, louable, étant de limiter les coûts de développement et d’éviter un « monstre » qui n’aurait plus rien à voir avec la série. Ainsi la série 6 laissera la place à la série 5 en attendant que les unités produites soient suffisantes pour être homologuée. Mais une fois sa carrière sportive lancée, celle-ci sera écourtée par le lancement de la toute première M3 E30 qui sera privilégiée par BMW pour promouvoir la marque.

En série, BMW va pourtant proposer en 1984 une version très aboutie qui reprendra le moteur de la formidable M1, développant 286ch pour une cylindrée de 3453 cm3. Il s’agit de la M635CSI qui donnera définitivement ses lettres de noblesse sportive à la série 6.

BMW M635CSI rouge

On ne peut bien sûr évoquer les BMW sportives sans penser à Alpina qui est indissociable de la marque tant elle lui a apporté de l’aura dans ce domaine. De nombreuses évolutions avec ou sans turbo permettrons à la série 6 de s’exprimer pleinement sur les libres Deutschen Autobahnen ! Outre une préparation mécanique aux petits oignons, les Alpina se distinguent par des jantes larges, un spoiler avant spécifique et ses fameuses bandes latérales bien en phase avec les années 70 mais qui passeront de mode. C’est sans doute la raison pour laquelle elles sont devenues plus discrètes au fil des ans : pleines au départ, elles ne seront plus que fins filets tout en gardant la forme géométrique initiale.

Alpina B7 Turbo orange
Alpaina B7 Turbo vert métallisé

Comme à chaque fois, je vous propose une modification ou évolution du modèle traité dans mon article mais, je dois l’avouer, la E24 est tellement parfaite qu’il n’ y a rien à améliorer ! Ainsi, je vous propose simplement une version « M Sport » dans les couleurs typiques de BMW Motorsport.

BMW E24 M Sport

Au final la série 6 E24 était un vrai succès car elle s’est vendue deux fois plus que son aieule E9 et détient à la fois, avec 86 216 exemplaires, le record de production pour un coupé BMW et le record de longévité tous modèles de la marque confondus, car vendue de 1976 à 1989 ! Il est également intéressant de noter qu’avec 52 % de part de marché, c’est le haut de gamme 635 CSI qui s’est le plus vendu, preuve que la cible visée, les gens aisés, était bien atteinte !

Elle a été remplacée par la série 8 en 1989 et avec cette dernière, BMW voulait marquer un grand coup en montrant son savoir faire et contrer Mercedes avec sa classe S coupé. C’était assurément un modèle très abouti mais de mon point de vue, il a perdu l’essence de ce qui faisait le charme des E9 et E24 car devenu trop bourgeois et trop « too much » ! Pour finir, elle avait surtout le grand tort d’avoir abandonné le « shark noise » au « profit » de phares escamotables qui dénotaient dans la gamme BMW.

La série 6 renait en 2004 sous la patte de Chris Bangle dont le dessin de la malle arrière est plus que critiqué, comme d’autres modèles BMW de son cru !… Enfin, aujourd’hui existe toujours une série 6 avec un dessin à nouveau équilibré et qui s’inscrit bien dans le reste de la gamme !

2 commentaires sur “BMW Série 6 E24, Elégance et distinction !

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  1. Après trois Triumph (« Spitfire », TR5 et TR6) , trois Jaguars (XJ6, XJ12 et XJS V12), une Lancia Flavia, une Rover P5, une Mustang Mach 1 et deux Mercedes SW116 et SW126; j’ai acquis ce merveilleux coupé GT il y a treize ans. Je ne me lasse pas de sa ligne élégante et pérenne et de la symphonie envoûtante de son six en ligne. Hatez-vius d’en acheter une; vous verrez, c’est une vraie drogue, et elle attire une curiosité bienveillante.

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    1. Quelle belle brochette de voitures ! Un mélange de beauté, luxe, sportive et découvrable, quel éclectisme ! Quand à la Série 6, je la trouve toujours très trs belle ave une ligne fantastique d’une finesse qui n’a rien à voir avec les toutes dernières BMW ! Vous la vendez bien, on a envie d’en acheter une !

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