Peugeot 308 GTI, The Lion’s Last True GTI?

FR – Longtemps, Peugeot avait l’image d’un constructeur de voitures robustes et fiables. Celles-ci, vendues plus chères que la concurrence, étaient appréciées par ceux que l’on appelle aujourd’hui les classes moyennes supérieures. En contrepartie, la fantaisie était peu présente. Alors que Renault proposait des versions sportives sous le label Gordini, Peugeot ne disposait de rien d’équivalent dans son catalogue. Il fallut attendre la fin des années 70 pour voir un frémissement vers le sport avec les 104 ZS/ZS2. Mais c’est surtout en 1984 que le constructeur sort pleinement ses griffes en dévoilant la 205 GTI. Elle reprend le flambeau laissé vacant par la première Golf GTI, dont la remplaçante s’était quelque peu embourgeoisée. Le succès est au rendez-vous et alimente le phénomène GTI avec l’évolution 1.9 de la 205 ou encore l’incroyable 309 GTI 16 soupapes, qui deviendra une référence des compactes sportives.

Mais les véhicules des générations suivantes (106, 206, 306…) abandonneront le sigle GTI sur le marché français, au profit d’appellations moins évocatrices comme XSI, S16 ou RC, et surtout moins effrayantes pour les compagnies d’assurances !

Il faudra attendre une bonne quinzaine d’années : en 2011, la première génération de 308 ressuscite enfin le sigle magique, avec un moteur de 200 ch. Mais on peut se demander si sa philosophie globale ne s’éloigne pas trop de l’esprit GTI. Ce dernier est, en revanche, bien présent sur les 208 GTI de 2013 et 308 GTI de 2015.Dotée d’un moteur 1,6 L turbocompressé à injection directe de 270 ch., elle se hisse au niveau des meilleures concurrentes de son époque, notamment la Renault Mégane RS et la Golf GTI Clubsport. Leurs performances respectives se tenant dans un mouchoir de poche.

EN – For a long time, Peugeot had the image of a manufacturer of robust and reliable cars. These vehicles, priced higher than the competition, were popular among what we now call the upper middle class. In return, however, there was little room for fun. While Renault offered sporty versions under the Gordini label, Peugeot had nothing similar in its lineup. It wasn’t until the late 1970s that the brand began to show some sporting intent with the 104 ZS/ZS2. But it was in 1984 that Peugeot truly bared its claws by unveiling the 205 GTI. It picked up the torch left behind by the first-generation Golf GTI, whose successor had grown a bit too refined. The 205 was a success and helped fuel the GTI phenomenon, alongside the evolution of the 1.9-liter model and the incredible 309 GTI 16-valve, which became a benchmark among hot hatches.

However, the following generations—106, 206, 306, and so on—dropped the GTI badge in the French market in favor of less evocative names like XSI, S16, or RC, which were also less alarming to insurance companies!

It would take about fifteen years before the magic badge returned: in 2011, the first generation of the 308 brought it back, powered by a 200-hp engine. But one might wonder whether its overall philosophy hadn’t strayed too far from the original GTI spirit. That spirit, however, was clearly present in the 208 GTI (2013) and 308 GTI (2015). The latter, equipped with a 1.6-liter turbocharged direct-injection engine producing 270 hp, stood toe-to-toe with the best of its era, namely the Renault Mégane RS and the Golf GTI Clubsport. Their performance figures were extremely close.

FR – Quant à la tenue de route, elle est à la hauteur de la réputation du savoir-faire de Peugeot, d’autant que cette 308 GTI est dotée d’un différentiel à glissement limité. Les freins sont bien sûr renforcés, avec des étriers à quatre pistons par disque, de 380 mm de diamètre, ce qui impose des jantes de 19 pouces.

Avec le restylage de la gamme 308 en 2017, la GTI reste techniquement inchangée. En revanche, alors que l’on s’attend généralement à des évolutions vers le haut en cours de carrière, c’est l’inverse qui se produit en 2018 : la puissance est ramenée à 262 ch., mais le couple grimpe de 330 à 340 Nm. Une nouvelle gestion du moteur permet de mieux répondre aux nouvelles normes antipollution de plus en plus strictes au fil des années, avec, pour mesure étalon, les sacro-saintes émissions de CO2 liées au fameux malus. Ce malus finira par tuer à petit feu les voitures thermiques les plus puissantes en France. L’actuelle 308 de troisième génération, par exemple, est privée de toute version sportive.

EN – As for handling, it lived up to Peugeot’s reputation for chassis expertise, especially since this 308 GTI came with a limited-slip differential. The brakes were naturally upgraded, with four-piston calipers on 380 mm discs, necessitating 19-inch wheels.

With the facelift of the 308 range in 2017, the GTI remained technically unchanged. In contrast to the usual power hikes seen during a model’s life cycle, 2018 saw a drop in output to 262 hp, though torque increased from 330 to 340 Nm. A new engine management system allowed it to meet increasingly strict emissions standards, particularly the sacred CO₂ thresholds tied to the infamous French malus tax. This tax would slowly kill off the most powerful combustion cars in France. The current third-generation 308, for instance, offers no sporty variant at all.

FR – La 308 GTI fait désormais partie d’une race de véhicules légers, performants, à la tenue de route sûre et dotés d’une boîte manuelle, appartenant à un heureux passé. Il y a donc de forts risques que ce soit la dernière vraie GTI du lion.

EN – The 308 GTI now belongs to a lost breed of vehicles—lightweight, high-performing, with sharp handling and a manual gearbox—that is part of a fondly remembered past. There’s a strong chance it was the last true GTI from the lion brand.

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