CS puis CSI
C’est en parcourant « Le guide de toutes les BMW vol. 3» de la collection Auto-Forever que j’ai pris conscience à quel point le style « gueule de requin » est sans aucun doute mon préféré de l’ère BMW. Initié par la berline 1500 présentée en 1961 et dessiné par l’Italien Michelotti, il se distingue par cet avant pointu à pan incliné inversé, qui va certes à l’encontre du bon sens aérodynamique, mais qui donne une personnalité agressive tellement attachante. Il va perdurer pendant une trentaine d’année, s’adoucissant néanmoins au fil du temps. De nombreux modèles de la gamme BMW vont bénéficier de ce faciès si marquant et parmi ceux-ci le très beau coupé type E9 que je vous propose aujourd’hui. Ce dernier présenté en septembre 1968 n’est toutefois pas une complète et totale nouveauté puisqu’il reprend la carrosserie du coupé 2000 (type 120), présenté en juin 1965, dont les fins feux arrière et les vitres latérales sans montant central lui donnent une ligne élancée et élégante. Seule la face avant a été modifiée, cette dernière disposait déjà de l’avant pointu à pan inversé mais dans une configuration à phares rectangulaires qui, de mon point de vue, est moins heureuse que celle des quatre phares ronds finalement adoptés et repris de la berline 2500/2800 (type E3). Opération logique finalement, car le coupé se place bien au même niveau de gamme que sa sœur berline. Ainsi la première motorisation proposée sera d’emblée un 6 cylindres en ligne de 2788 cm3 développant 170 ch. DIN, alimenté par carburateur et propulsant ce coupé de 1130 kg à la vitesse de 205 km/h ! Inutile de vous plonger dans vos archives automobiles, il n’y a rien d’équivalent sur le marché français à la même époque. Seule la Berlinette A110, d’une toute autre philosophie, peut prétendre suivre le coupé BMW. Mais la marque à l’hélice a-t-elle eu raison de modifier si profondément le coupé 2000 initial ? Si l’on s’en réfère aux chiffres de ventes de 1969, la réponse est clairement oui, puisque 3400 types E9 contre un peu moins de 1000 types 120, auront convaincu les clients. Ce dernier sera d’ailleurs retiré du catalogue dès 1970 laissant la place totalement libre au petit nouveau et à ses évolutions qui ne va pas en rester à son premier moteur, bien au contraire. En 1971, le coupé 2800 CS devient 3.0 CS par augmentation de sa cylindrée à 2985 cm3 et une puissance de 180 ch., toujours alimenté par carburateur, mais pas pour très longtemps car l’injection va s’imposer dès le millésime suivant avec de surcroit, un gain de 20 ch. supplémentaires. Baptisé 3.0 CSI, Il file à 220 km/h, abat le 1000 départ arrêté en 28,6 s, contre 30,1 pour la première 2800 CS, des performances tout à fait remarquables pour l’époque.



CSL, trois lettres magiques
En parallèle de la variante CSI, il y aura une version sportive baptisée CSL, autre icône, qui va connaître différentes évolutions tant mécaniques qu’esthétiques. La première mouture de 1971 est en fait une CS allégée puisqu’elle reprend le moteur de 180 ch. et remplace certains éléments de carrosserie tels que les capots avant, arrière et les portes, par de l’aluminium. La lunette arrière et les vitres latérales sont en plexiglas, une partie des garnitures et insonorisants sont retirés, ainsi que le pare-chocs avant, celui de l’arrière étant remplacé par un élément en plastique au lieu de l’inox. Résultat de cette cure d’amaigrissement ? Un gain de 215 kg. Elle gagne en revanche un volant sport, des sièges avant baquets, des élargisseurs d’aile chromés et des jantes plus larges. Enfin, pour compléter le tout, l’ensemble amortisseurs/suspensions est modifié pour plus d’efficacité sportive.



Du fait de sa plus grande légèreté, le gain en performance est d’une seconde au 1000 mètres départ arrêté pour une vitesse de pointe inchangée de 220 km/h. En 1972 et à l’instar de la CSI, la CSL bénéficiera du moteur injection qui évoluera pourtant déjà en 1973 avec une cylindrée et une puissance accrue respectivement à 3153 cm3 et 206 ch. DIN. Les performances ne vont guère progresser car il s’agit de compenser la prise de poids de 70 kg, conséquence de nombreuses modifications opérées pour le changement de millésime. C’est également à cette occasion que le CSL est affublé d’éléments aérodynamiques tels que le spoiler avant, les dérives au niveau du capot et un becquet sur le coffre.



Ceux qui destineront leur CSL à la compétition, pourrons opter pour le kit course, non-homologué pour la route, composé de dérives sur le capot arrière et d’une sorte de casquette aileron sur le toit. Ceux qui, au contraire des susnommés, utiliseront leur CSL uniquement dans un but touristique, pourront l’équiper d’un kit « civil » comprenant certains éléments de confort des CS/CSI, comme les pare-chocs par exemple.



CSL est également synonyme de compétition
Impossible de terminer cet article sans évoquer la carrière en compétition de la 3.0 CSL : homologuée en groupe 2 et 5, on la verra notamment en championnat européen de voiture de tourisme qu’elle remportera plusieurs fois. Tout amateur de sport automobile connait la fameuse E9 aux ailes bodybuildées et ses appendices aérodynamiques qui lui vaudront le surnom de « Batmobile ». La livrée blanche ornée des couleurs bleues et rouge de BMW Motorsport fait partie des plus populaires, sans oublier les fameuses « Art cars » réalisées par Calder et Stella. Des voitures, vectrices d’image, qui ont grandement contribuées à la réputation de BMW dans sa capacité à réaliser des véhicules sportifs flattant l’ego des propriétaires !
E9 Restomod
Une fois de plus, je ne résiste pas à vous proposer un dérivé selon le principe du Restomod, avec en premier lieu, un coupé E9 identique à l’origine mais agrémenté de jantes de grands diamètre et pneus de taille (très) basse.



Dans un second temps, une version un peu plus méchante avec les mêmes jantes mais en lissant un peu certains éléments tels que les encadrements de vitre et pare-brise. Les baguettes latérales et les clignotants latéraux sont supprimés, ces derniers étant devenus inutiles en les intégrants dans les phares combinés led/xénon. On obtient ainsi une ligne plus pure.



Le guide de toutes les BMW
Comme cité au début de cet article, j’ai retrouvé une grande partie des informations dans le volume 3 du guide de toutes les BMW. Il fait suite aux deux précédents dont l’ensemble couvre la période 1962 à 2004 et, si vous voulez devenir incollables sur le sujet, je ne peux que vous conseiller leur lecture.
L’éditeur est Auto-Forever https://www.auto-forever.com/ qui a également traité d’autre véhicules tels que l’Alfetta GTV, la Porsche 993 ou la Mercedes SL R107.

Poster 3.0 Csl
Enfin, pour terminer je vous propose le poster ci-dessous que vous pouvez commander en bas de cette page.


Poster BMW 3.0 CSL Gris Polaris
FR – Poster aux dimensions 50 x 70 imprimé sur papier photo de haute qualité garantissant une netteté et un rendu des couleurs excellents. Autres configuration de couleur, fond, modèle possible sur demande. Frais de port supplémentaire en dehors de la France. EN – Poster size 50 x 70 printed on high quality photo paper, guaranteeing excellent sharpness and colour rendition. Other colour, background and design configurations available on request. Additional shipping costs outside France.
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