Mercedes SL (R107), star de cinéma !

Lorsque j’ai terminé une illustration, se pose évidemment la question de la suivante : quelle sera-t-elle ? Parfois, il me faut un peu de temps afin de trouver l’heureuse élue, non-pas que le choix est restreint, bien au contraire et bien que je me cantonne aux anciennes et youngtimers, les possibilités sont presques infinies ! Quelquefois, je me laisse porter par mon intuition, mon feeling et d’autre fois c’est la rencontre dans une circonstance définie qui va faire le déclic. C’est par exemple le cas de la Fuego du mois dernier vue un dimanche matin sur une rencontre d’anciennes. Pour celle de ce mois-ci, c’est en visionnant le film « Monsieur je sais tout » que l’idée m’est venue : l’acteur principal, Arnaud Ducret, se déplace dans une Mercedes SL rouge bordeaux bien visible dans cette fiction. En la revoyant dans ce contexte, je me suis fait la réflexion qu’elle avait une belle prestance malgré ses plus de quarante ans : une ligne équilibrée et des chromes qui en ont fait un classique chez Mercedes au fil du temps. Mais cette voiture est en fait très connue : déjà par le  fait de sa longue carrière démarrée en 1972 et achevée en 1989, soit 17 ans ! Mais aussi car la télévision et le cinéma l’ont popularisé aux yeux d’un grand nombre de personnes. En premier lieu la série culte des années 80, Dallas, dont un des acteurs, Bobby Ewin, roulait dans un cabriolet rouge. On peut citer également une autre série « Pour l’amour du risque » dont la R107 était une actrice très présente. Elle est donc devenue un symbole de réussite des années 80 et « posait son homme » pour celui qui en possédait une. Entre ces deux séries et le film cité plus haut, elle est également apparue dans de très nombreuses productions qu’il serait trop long à énumérer.

La saga SL, pour Sport Leicht (Sport léger), a démarré en 1954 avec la 300 SL (R198) très connue grâce à ses portes papillons. Elle est remplacée dix ans après par une autre fameuse SL (R113), dessinée par le Francais Paul Bracq et qui se distingue par son pavillon de toit creusé lui donnant son surnom de « Pagode », car cela rappele les toits des maisons japonaises ! Avec presque 49 000 exemplaires produits, elle aura connu un beau succès notamment au Etats-Unis préparant ainsi le marché pour celle qui nous intéresse aujourd’hui et dont la réussite sera encore plus importante, puisque Mercedes en a produit plus de 235 000 ! Même si ce chiffre s’est étalé sur 17 ans, cela n’en reste pas moins conséquent pour ce type de voiture.

SL R107 d’avant 1985 sans spoiler sous le pare-chocs avant

Positionnée en haut de gamme, elle ne disposait que de moteurs nobles de 6 ou 8 cylindres dont les cylindrées s’étendaient de 2,7 l à 5,6 l et de 185 ch à 245 ch ! Son esthétique a très peu évolué tout au long de sa carrière et on peut distinguer deux séries qui se reconnaissent surtout par la présence d’un spoiler sous le pare-choc avant (après 1985) ou non (avant 1985). Les premiers modèles se remarquaient aussi par un gimmick cher à Mercedes à l’époque : les enjoliveurs peints dans la même teinte que la carrosserie. Avec le recul, il en ressort un charme désuet unique. Le design, mis à part les nombreux chromes bien-sûr, est très sobre, très simple et a plutôt bien vieilli. Lorsque avec un copain d’enfance, on parlait des Mercedes SL, on qualifiait la R107 de « plate » car décapotée elle était fine et allongée.

SL R107 d’après 1985 avec spoiler

Techniquement parlant, elle n’a jamais cessé d’évoluer et profitera des nouveaux moteurs de sa soeur berline SL la mettant ainsi toujours à jour par rapport à ses concurrentes.

Est-ce un modèle sportif ? Clairement non, d’après les essais de l’époque, elle s’apparente plus à un cabriolet confortable et luxueux permettant de cruiser en toute confiance et d’avoir une réserve de puissance en cas de besoin. Elle était donc parfaitement adaptée au marché Américain qui était aussi le premier débouché de ce modèle.

Si Mercedes avait sorti une variante sportive, nul doute que celle-ci resterait très sobre et les modifications esthétiques seraient mineures : des jantes plus larges, une assiette rabaissée et une grille de calandre modifiée, voilà à ce qu’elle aurait pu ressembler :

SL R107 sportive

Les années 80 ayant mis au rencart les chromes des années précédentes en laissant la place à une profusion de noir, on pourrait imaginer une variante « Shadow Line » comme BMW le proposait à une époque. On y rajoute un capot noir et des bandes latérales faisant écho aux muscle-cars américains et cela nous donne une SL (un peu) plus délurée :

A ce jour, il y a eu au total six types de SL différentes car depuis la R107, trois autres se sont rajoutées : en 1989 (R129), 2001 (R230) et 2012 (R231) toujours actuelle. On peut donc parler d’une vraie saga assortie de réussite qui a porté et soutenu l’image haut de gamme de Mercedes dans le monde entier. En plein boum des SUVs, il reste encore des architectures automobiles plus classiques qui persistent !

2 commentaires sur “Mercedes SL (R107), star de cinéma !

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  1. Salut Phil
    Ahhh voilà une voiture que j’aime….
    Je croyais que Paul Bracq était belge…
    Mon oncle avait une 280sl de 83 or métal siège tissu carreaux beige noir. Seul appendice aérodynamique un petit béquet noir sur le coffre.

    J’aime

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